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Tribune: les vieux cadres guinéens sont-ils en train de subir une sorte de tyrannie sans effusion de sang?

Amadou Hampathé Ba disait: ” En Afriquequand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle.”
A l’UNESCO, en 1960, il a dit aussi que ” les orteils des jeunes doivent se poser exactement sur les traces laissées par les anciens”

« Les performances du cerveau évoluent avec l’âge, mais ne déclinent pas »

Qui a dit que les jeunes étaient plus performants sur un plan cérébral que les aînés? Différentes études sont venues démontrer que chaque âge a ses points forts…Le professeur Matthias Kliegel, responsable du laboratoire du vieillissement cognitif de l’université de Genève, a mis en exergue la capacité à s’appuyer sur son expérience, ses compétences et ses connaissances. “Dans un cerveau qui n’est pas malade, ce type d’intelligence augmente progressivement avec l’âge et reste stable pendant longtemps, pour ne décliner qu’à la fin de la vie.”,  a-t-il rappelé.

Peut-être que toutes ces citations sont hors sujet, je dois revenir sur la question en titre. Est-ce une bonne raison de racler tous les vieux cadres guinéens à cause soi-disant d’un changement de système ? Si nous prenons par exemple la Guinée comme un être humain, alors c’est de la vider de son sang et imaginez la suite…

Je pense quand nous voulons changer un système, c’est la tête d’abord et après on fait comme Sydia et tant d’autres: organiser des tests pour l’ensemble de tous les fonctionnaires publics, tous âges confondus. On sépare le grain de l’ivraie.  Cette méthode va démanteler les fictifs, contribuer à diminuer le nombre de fonctionnaires, redynamiser l’administration en formant des cadres et en appelant éventuellement d’autres compétences… Ces cadres sont des savants reconnus et sollicités dans le monde entier. L’évaluation et la formation des  cadres doivent être permanentes et assidues. Le contrôle des zones de recettes doit être fait au moins à chaque décade.  Et dire que quoi qu’on fasse, la Guinée, comme tout autre pays,  ne se développera jamais, même avec tout l’or du monde, sans le développement intellectuel. On doit arrêter à tout prix d’exporter les matières premières. Sékou aurait souhaité qu’on le fasse ici en made in Guinea. Là, nos braves jeunes ne courront plus chercher ce travail ailleurs. Les jeunes cadres guinéens qui y sont restés, la plupart ne lisent  pas, n’apprennent pas et ne travaillent pas. Ils aiment la facilité et la bonne vie. Pour preuve, ce sont eux qui étalent toutes les nuits, sur des tables, toutes sortes d’alcool et qui ne dorment pas dans les coins, surtout à Kipé et consorts. Quand nous voulons changer quelqu’un de ses fonctions, faisons le sincèrement et honnêtement, tout en nous rassurant que nous valons mieux que lui. Imaginez quand on a pu remarquer tous les présidents en Guinée qui prennent le pouvoir parce que là, le pouvoir se prend… Ils sont tous pauvres. Pour preuve, nous le remarquons sur leur physique. Et ces pauvres qui viennent au pouvoir pour qu’ils puissent profiter des biens communs, doivent exhorter et entraîner tout le monde dans leur sillage. Là, soit vous suivez le mouvement pour ne pas tourner en rond comme le fait le Chinois ou bien vous démissionnez… Ou bien vous suivez le mouvement pour pouvoir le changer comme l’a fait notre libérateur Mamadi Doumbouya.

Kèfina Diakité (L’aigle intrépide)

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