Dans l’émission “Guinée Actu” de la télévision nationale (RTG), le Premier ministre guinéen,  Mohamed Béavogui, est revenu sans complaisance sur la gestion financière du pays sous Alpha Condé. Une gestion qu’il juge catastrophique.

Il révèle que les caisses n’étaient pas que vides mais profondément vides parce que nous sommes endettés.

« Tout est prioritaire en Guinée. Je pensais connaître la Guinée. Je ne m’attendais pas à l’ampleur des dégâts. (…). Les institutions ne fonctionnaient plus, l’administration aussi… Le diagnostic s’est imposé à moi. Les paiements qui étaient attendus étaient de 3000 milliards de francs guinéens (300 millions de dollars). Ces paiements étaient fabriqués après le 5 septembre…Entre le 5 septembre et fin octobre, la masse salariale de la Guinée a augmenté. Le nombre de fonctionnaires a augmenté de 4500 à peu près en un mois. Alors qu’on n’avait recruté personne officiellement. Ça vous donne l’ampleur… J’ai demandé un audit. (…). Il se trouve qu’il y a deux fichiers : celui de la paie et l’autre des effectifs. Les deux fichiers ne se parlaient pas, ne correspondaient pas. (…) ».

Avec la mise en place de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) par le tombeur d’Alpha Condé, il est à espérer que toutes celles et tous ceux qui se sont rendus coupables ou qui se rendront coupables de crimes économiques dans l’exercice de leurs hautes fonctions au sein de l’Administration publique vont devoir répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes.

Kèfina Diakité 

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