Le moins qu’on puisse dire et écrire, sans risque d’être démenti par les faits, c’est que l’horizon est en train de s’assombrir inexorablement pour les délinquants et criminels économiques, qui, ces 30 dernières années, ont littéralement et complètement vidé les caisses de l’État à leur seul profit.

Depuis le 5 septembre, avec le changement de régime, l’on peut dire que l’espoir est désormais permis pour la Guinée et les Guinéens.

Dans le cadre de la moralisation de la vie publique, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, a cru devoir mettre en place la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Une nouvelle juridiction à laquelle il a été transféré toutes les compétences de la Haute Cour de justice pour poursuivre toutes celles et tous ceux qui se sont rendus coupables ou qui se rendront coupables de crimes économiques dans l’exercice de leurs hautes fonctions au sein de l’Administration publique. Les 19 membres de la CRIEF nommés par décret viennent d’être installés officiellement dans leurs fonctions. À la faveur d’un point de presse qu’il a animé hier vendredi 21 janvier, le très médiatique Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry, Alphonse Charles Wright, a indiqué qu’il a été porté à sa connaissance une série de faits par l’Agent Judiciaire de l’Etat, susceptibles de poursuite pénale tant par devant les juridictions de droit commun que par devant celles d’exception, notamment la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Des dossiers datant de l’ère Conté (Air Guinée, chemin de fer Conakry-Niger, Futurelec Holding, etc.),  ceux de la gouvernance Condé (Djoma) et ceux de l’ere CNRD (HAC, Port autonome de Conakry, IRAG, ANSS, etc.) sont annoncés devant les juridictions compétentes pour servir d’exemple.

Au regard de ce qui précède donc, les auteurs de crimes de sang, tout comme les criminels  économiques auront  dorénavant de bonnes raisons de se faire du souci. Le CNRD et son président semblent résolument engagés à nettoyer les Écuries d’Augias pour faire de la Guinée un pays où les richesses ne seront plus confisquées ou détournées par une poignée de personnes sans scrupules. Même si des voix plus ou moins autorisées commencent à s’élever pour dire que c’est plutôt une façon pour le CNRD de faire durer indéfiniment la transition. Beaucoup pointent notamment le retard accusé dans la mise en place du CNT, l’organe législatif de la transition.

Kèfina Diakité 

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