Aussi incroyable que cela puisse paraître, les Guinéens ont eu la désagréable surprise d’apprendre la semaine dernière que leur pays, deuxième producteur de bauxite dans le monde, a perdu son droit de vote à l’ONU pour n’avoir pas payé ses contributions en application de l’article 19 de la Charte de ladite institution.
En marge du Conseil des ministres qui s’est tenu hier jeudi 20 janvier 2022, le chef de la diplomatie guinéenne, Dr Morissanda Kouyaté, a annoncé le paiement de cette dette de 270 mille dollars américains que la Guinée devait à l’ONU depuis 3 ans. Conséquence: le pays du colonel Mamadi Doumbouya retrouve du coup son droit de vote à l’assemblée générale des Nations unies. Le ministre a, au passage, fait part de son incompréhension en ces termes au micro de la RTG: “comment on peut imaginer un seul instant qu’un pays qui est deuxième producteur de bauxite dans le monde soit incapable de payer, avant le 05 septembre, 270 mille dollars et au même moment que des fonctionnaires soient en train de construire des bâtiments à des coûts de millions ou de milliards de francs guinéens ».
Il faut reconnaitre qu’à l’instar du ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’Etranger, Dr Morissanda Kouyaté, les Guinéens, dans leur écrasante majorité, se sont sentis humiliés par rapport à cette situation dont le régime d’Alpha Condé aurait pu et dû nous épargner. C’est vraiment déshonorant, voire honteux d’entendre le secrétaire général des Nations unies citer notre pays parmi les mauvais payeurs de son organisation.
Espérons qu’à l’avenir, toutes les dispositions idoines seront prises par les services compétents de l’Etat pour nous éviter ce qui s’apparente bien à une humiliation dans le concert des nations.
Kèfina Diakité