Il faut rappeler que la seule fois que la Guinée a disputé une finale de CAN, c’était en 1976 en Éthiopie, avec la génération de Chérif Souleymane. A l’époque, la compétition se jouait sous forme de championnat. C’est pourquoi au terme d’un match nul, le Maroc s’est adjugé le trophée continental au détriment de la Guinée. Mais depuis cette mémorable campagne éthiopienne, le Syli National de Guinée peine sérieusement à aller au bout de la grand-messe du football continental.
La Guinée fait partie des 24 pays qualifiés pour la phase finale de la prochaine CAN de football prévue du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun, le pays des Lions indomptables. Espérons que cette fois-ci, Naby Keïta “Deco” et ses coéquipiers se battront dans tous les sens du terme pour nous ramener enfin cette CAN de football qui nous manque tant. À cœur vaillant rien d’impossible, dit-on souvent et à juste raison.
Hier lundi 27 décembre, avant son départ pour Kigali pour un stage, le Syli National a reçu du colonel Mamadi Doumbouya le drapeau national. Une occasion que le président de la transition a mise à profit pour souhaiter bonne chance au Onze guinéen, qui, il faut reconnaître, a beaucoup déçu lors des éliminatoires du mondial 2022. Il a été clairement demandé aux poulains de Kaba Diawara de faire preuve de patriotisme sur le terrain pour honorer la Guinée et ses 13 millions de supporters répartis aux quatre coins du pays. L’actuel locataire du Palais Mohamed 5 est allé jusqu’à demander aux joueurs du Syli National de ramener la coupe ou l’argent qui a été investi sur eux. C’est une façon pour lui d’en appeler au patriotisme et à l’esprit de sacrifice.
En tant que père de la nation, le colonel-président Mamadi Doumbouya se devait donc de tenir un discours de vérité devant ces jeunes joueurs qui ont la lourde tâche de défendre dignement les couleurs nationales dans une compétition sportive aussi prestigieuse que la phase finale de la coupe d’Afrique des nations de football. La Guinée, avec tout son potentiel, ne saurait se contenter de faire de la figuration à ce grand rendez-vous qui s’organise tous les deux ans dans un pays préalablement choisi par la CAF, l’instance dirigeante du football africain.
Kèfina Diakité