Le Palais Mohamed 5 a servi de cadre hier vendredi 17 décembre 2021, à une rencontre entre le président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouyan, et les diplomates de la CEDEAO accrédités en Guinée, autour d’un banquet. Le tombeur d’Alpha Condé a mis l’occasion à profit pour expliquer à ses hôtes de marque, qui sont les yeux et les oreilles de leurs pays respectifs, les difficultés justifiant à ce jour le retard accusé dans la mise en place de l’organe législatif de la transition qu’est le CNT.
« Le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a reçu pour 81 places 706 candidatures. Certaines entités, en plus des candidatures en groupes, ont encore déposé des candidatures individuelles. Nous avons aussi enregistré les candidatures des mêmes structures avec des signatures différentes pour nous faire croire que Tel n’est pas plus légitime que Tel pour désigner leurs propres représentants. Vous comprendrez alors toutes les difficultés à démêler tout cela au pas de course. Nous voulons éviter les erreurs du passé et bien faire les choses. Vous conviendrez avec moi que le processus de mise en place d’un Conseil de transition bâclé peut avoir des conséquences graves sur tout le processus de refondation. Ce qui est aussi important de comprendre, c’est que ce processus se fera correctement. On appelle à la compréhension de chacun et de tous…Nous tenons beaucoup à la CEDEAO. Je veux tout simplement que les Guinéens cette fois-ci se comprennent, qu’on s’écoute et qu’on arrive tous ensemble à trouver une solution pérenne pour nos enfants et nos petits-enfants », a expliqué le président de la Transition guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya.
L’honneur est ensuite revenu à Son Excellence Monsieur l’ambassadeur de Côte d’Ivoire de parler au nom de ses pairs. M. Youssouf Diarassouba a dit souhaiter voir la transition guinéenne réussir pour un retour apaisé à l’ordre constitutionnel, comme prévu dans la Charte de la Transition, dont 3 des quatre organes ont déjà été mis en place : le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement), le Président de la Transition et le Gouvernement de Transition. Il ne reste plus que le Conseil national de Transition (CNT).
Kèfina Diakité