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Il est pressenti vainqueur de la prochaine élection du Conseil des Maliens de Guinée. Baba Lah, vice-président de cette organisation aborde avec notre rédaction sa candidature au poste de président. Retard de l’élection, ses détracteurs, motivation, ambition, l’actuel président par intérim dit tout.

Baba Lah bonjour ! Le mandat de votre bureau est arrivé à terme. Mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu élection. Qu’est-ce qui retarde le renouvellement du bureau ?

C’est à cause de la covid-19, puis que le regroupement était interdit. Sinon nous on est prêt. On a demandé à ce qu’on renouvelle le bureau, on s’est adressé à l’ambassade et au haut conseil des maliens de l’extérieur.

Il y a eu même quatre candidatures, dont je fais partie. Il faut signaler que le président sortant n’est pas candidat. Il y a Oumar Balo Traoré, Karimou Koulibaly, Alou Traoré et moi Baba Lah, qui sont candidats. Et l’ambassade a écrit au Haut conseil des maliens de l’extérieur, mais compte tenu des mesures barrières, ce n’était pas possible. Mais nous, en tout cas, on est prêt. Le bureau qu’on a succédé était resté longtemps après que leur mandat ait arrivé à terme. C’est pour cela il y avait eu un comité ad hoc, à qui on avait confié les charges des maliens en Guinée. Nous on est légaliste, on a montré aux Maliens comment l’ancien bureau a mis le désordre. Quand on est venu, nous on a mis de l’ordre.

Donc, nous, nous sommes prêts. Comme les mesures barrières sont allégées, on verra. En tout cas même si c’est demain, de mon côté, mon équipe est prête.

Vous l’avez rappelé, vous êtes l’un des candidats au poste de président du Conseil. D’ailleurs vous êtes pressentis vainqueur de cette élection. Alors dites-nous qu’est ce qui a motivé cette candidature ?

C’est la confiance de la communauté en vers ma personne. Vous savez, à mon âge actuel, je suis le premier à être vice-président et président par intérim. Je rappelle que pendant le magistère du bureau qu’on a remplacé, il y avait trop d’insuffisance. Chaque semaine je recevais deux ou trois personnes qui étaient dans les besoins, je faisais des aides par humanité. C’est un volontariat. Maintenant la communauté fait confiance en ma personne. Nous devons continuer à faire le travail que notre bureau a entamé.

Pourtant certains Maliens que nous avons rencontrés disent que vous n’êtes pas sociable. Ils ne veulent pas vous voir à ce poste. Qu’en dites-vous ?

Vous savez dans la vie, si tu n’as pas des détracteurs ça veut dire que tu n’as pas d’opposant, et que tu n’existes pas. Moi ou pas moi, c’est la communauté qui peut savoir les 5 ans de notre mandat ce qu’on a pu apporter. Je ne dis pas que tout est rose, mais les Maliens savent ce qu’on a comment bilan. Toutes les fêtes, on fête ensemble. On est avec l’ambassade. Avant quelqu’un n’osait pas convoquer les Maliens. Quand on convoque, c’est la CMIS qui venait nous séparer, puisqu’il y avait des casses. Aujourd’hui, tout le monde peut témoigner grâce à Mohamed Sidibé (président sortant) avec son intelligence, sa patience, sa compétence, il a pu rassembler tous les Maliens, il faut le remercier pour ça. Il faut toujours s’attendre à des oppositions. C’est leur plein droit de me critiquer. Je crois quand les élections se tiendront, on saura si c’est fondée ou pas ces accusations.

Une fois élu, quel sera votre combat ?

En dehors de promouvoir l’unité des maliens, mon souhait le plus ardent c’est de trouver un foyer, une maison commune pour la communauté. Nous allons demander à l’ambassade de faire un plaidoyer auprès des autorités guinéennes pour permettre même si c’est un bail ou un don pour avoir un foyer là où on peut mettre permanemment le bureau du Conseil des maliens. Que ça soit moi ou celui qui viendra, puisse être là-bas. Qu’on ait une salle de spectacle, un restaurant de nourriture malien, une salle d’exposition.

Votre message

D’abord, il faut rappeler qu’on n’a pas de budget. Chaque assemblée générale, les gens cotisent. Tout vient de notre poche. Mais on va introduire quelque chose par rapport à tout ça, puisqu’on est reconnu par l’Etat. Si par exemple quelqu’un veut prendre des cartes consulaires, on peut l’imposer des cartes de membre qui peut se prendre à 20 ou 30 000 GNF. Toute personne qui prend ça, va nous permettre d’avoir au moins une liste locale des Maliens. Ça nous permettra de localiser partout les Maliens, parce que quand tu viens à l’ambassade, on a toujours les copies de pièces.

Donc, il faut que les gens acceptent de prendre les cartes de membre.

Entretien réalisé par Amadou Sadjo Diallo

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