Après l’Armée et la Douane, c’est au tour de la Police nationale de connaître un véritable coup de balai de la part des autorités de la transition, à leur tête, le colonel Mamadi Doumbouya, président du CNRD, chef de l’Etat, chef suprême des Armées. Hier mardi 9 novembre, dans un décret lu à la télévision nationale, le nouvel homme du pays a nommé Abdoul Malick Koné au poste de Directeur Général de la Police nationale, en replacement de l’inspecteur général de police Ansoumane 2 Camara, connu sous le sobriquet de Baffoé et qui est appelé en même temps à faire valoir ses droits à la retraite.
Quant au commissaire divisionnaire de Police, Pierre Cédy, il devient le nouveau Directeur général Adjoint de la Police nationale, en remplacement du contrôleur général, Mamadou Camara, envoyé lui aussi à la retraite.
A rappeler que c’est au total 537 agents de la police qui ont été envoyés à la retraite. Beaucoup s’attendent désormais à ce que le locataire du palais Mohamed V se penche dans la foulée sur la situation des agents de la fonction publique qui refusent littéralement de faire valoir leurs droits à la retraite, pour certains après 40 ans de services. Ce qui permettra de recruter des jeunes qui piaffent d’impatience pour servir la nation qui les a formés et éduqués. La retraite, pour un travailleur du public ou du privé, est loin d’être une punition, c’est plutôt un droit que chacun est appelé un jour à faire valoir. On ne peut pas faire son temps, celui de ses enfants et celui des ses petits enfants. Il faut accepter de passer dignement la main quand l’heure de la retraite sonne à sa porte.
Kèfina Diakité