Parmi les noms dévoilés hier dans la dernière vague de nomination des membres du gouvernement de transition, figure celui du nouveau ministre des Mines et de la Géologie. Les autorités de la transition ont jeté leur dévolu sur le désormais ex- directeur général de Gold Ashanti de Guinée, Moussa Magassouba pour occuper le poste de ministre des Mines, un poste stratégique pour l’Economie Guinéenne. Au lendemain de cette nomination, votre quotidien en ligne, kefinafasso.com a rencontré Thierno Amadou Bah, directeur exécutif de l’ONG ‘’Action Mines Guinée’’ pour savoir un peu plus sur les défis du nouveau chef du département des mines.

Lisez !

Kefinafasso.com : bonjour Monsieur Bah, dites-nous à votre avis quels sont les défis qui attendent le nouveau ministre des mines ?

Amadou Bah : il faut que le nouveau ministre fasse d’abord l’audit institutionnel et fonctionnel de son département pour qu’on sache comment le ministère est organisé est-ce qu’il répond aux besoins actuels du secteur minier Guinéen. Il faudrait encore qu’il finalise également les reformes juridiques et réglementaires, il vous souviendra que la Guinée a eu son code minier en 2013 mais jusque-là il n’y a pas de texte d’application du code minier, c’est inacceptable aujourd’hui les populations en souffrent en ce qui concerne les textes de compensation et d’indemnisationet de réinstallation des communautés, les sociétés minières en font ce qu’elles veulent en la matière.

Il faut également la réorganisation du département pour doter les directions préfectorales des mines en personnels et les former pour que les activités minières sur le terrain soit beaucoup plus suivies par les directions préfectorales.

Kefinafasso.com : au-delà des reformes institutionnelle et structurelles que faut-il faire pour que les populations profitent des revenus miniers ?

Amadou Bah : il faut accroitre la transparence et la pratique de la redevabilité au niveau du département surtout renforcer la mise en œuvre de l’Initiatives pour la Transparence dans les Industries Extractives(ITIE)et de commun accord avec le ministère de l’administration du territoire engager un audit de la gestion du fond du développement économique local (FODEL) et du fond du développement local (FN DL) gérer l’ANAFIC un an après leur activation. Il y’a lieu d’envoyer un signal fort dans le cadre de la moralisation de la gestion des ressources minières.

Kefinafasso.com : le nouveau ministre est un connaisseur du secteur, vous pensez que c’est un atout qui lui permettra de relever les défis du secteur ?

Amadou Bah : pour quelqu’un qui a dirigé une entreprise minière, qui a collaboré avec le gouvernement, qui connait quelques pratiques c’est un atout pour pouvoir comprendre les rouages de l’administration, avec l’appui des cadres de son département il pourra vite s’intégrer avec son background. Mais il doit éviter de perpétuer les pratiques de copinage qu’on a connu de par le passé. Il doit détecter les talents au niveau du département et les placer à des postes de responsabilité où ils pourront être plus utiles au besoin du pays en matière du développement du secteur minier et de création de richesse conformément à la déclaration de la politique minière que la Guinée a faite en 2017.

Kefinafasso : merci monsieur Bah !

Amadou Bah : merci !

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