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Ministère de la Culture : pourquoi pas Sansy Kaba Diakité ou Tierno Monénembo ?

Le 8 octobre 2021, dans un décret signé du colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, et lu à la télévision nationale, la structure du gouvernement de transition a été dévoilée. Un gouvernement qui comprendra  25 ministères et 2 secrétariats généraux. Il y aura dans ce gouvernement de transition dirigé par Mohamed Béavogui, un département en charge de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.  A ce jour, 21 ministres sur les 27 prévus dans la structure gouvernementale sont nommés par décret. De l’avis des observateurs avertis de la scène culturelle, le célèbre écrivain Tierno Monénembo et le patron de la maison d’édition ‘’L’Harmattan –Guinée’’, Sansy Kaba Diakité, sont deux personnalités qui mériteraient vraiment d’occuper un poste ministériel pendant cette transition, pourquoi pas celui de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.

Pour rappel, le premier, Tierno Monénembo, a publié son premier roman en 1979. Ses romans traitent souvent de l’impuissance des intellectuels en Afrique, et des difficultés de vie des Africains en exil en France. Il a consacré un roman aux Peuls et une biographie romancée à Aimé Olivier de Sanderval, un aventurier et explorateur français, admirateur de leur civilisation et devenu un « roi » Peul (Le Roi de Kahel). À cette occasion, il revisite l’histoire coloniale pour faire entrer cette période controversée dans l’imaginaire romanesque.  Après cela, il a travaillé sur la vie d’un Peul guinéen,  Addi Bâ, héros de la Résistance en France, fusillé par les Allemands (Le Terroriste noir), ainsi que sur les liens unissant la diaspora noire d’Amérique avec l’Afrique.

Ces dernières années,  Tierno Monénembo, à travers ses tribunes publiées dans la presse nationale et internationale, s’est particulièrement illustré dans le combat mené contre le troisième mandat d’Alpha Condé.

Quant à Sansy Kaba Diakité, c’est en septembre 2006 qu’il s’est fait connaître du grand public en créant la maison d’édition ‘’L’Harmattan’’, de droit guinéen et représentant des Editions l’Harmattan (France).

Depuis 2008, il est le directeur du salon du livre guinéen ‘’les  72 Heures du livre de Conakry’’, un événement annuel organisé pour célébrer le livre et des auteurs en Guinée.  En 2017, il est désigné en tant que commissaire général de Conakry capitale mondiale du livre par un comité international d’experts le 30 juin au siège de l’UNESCO à Paris, poste qu’il occupe jusqu’en mars 2018. Il est parvenu à ce jour à se faire un nom dans l’édition en Guinée et au-delà.

Au regard de ce qui précède donc, beaucoup suggèrent au colonel Mamadi Doumbouya et à ses compagnons du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) de nommer l’une des deux personnalités (ou les deux), dont le patriotisme et le dynamisme ne sont plus à démontrer, dans l’équipe gouvernementale de la transition.

Kèfina Diakité

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