Depuis le 5 septembre dernier, c’est le colonel Mamadi Doumbouya qui est désormais aux commandes de la Guinée, suite au coup d’Etat que lui et ses camarades du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) ont réussi contre le régime d’Alpha Condé.
Lors de sa prestation de serment, le 1er octobre 2021, comme président de la transition devant la Cour Suprême, l’ancien commandant du Groupement des Forces spéciales a réitéré sa volonté et son engagement à organiser des élections libres et transparentes auxquelles il ne sera pas candidat. Il en a profité pour rappeler que sous la direction du Comité National du Rassemblement pour le Développement, le pays s’est doté d’une Charte de la Transition, qui prévoit, notamment, un Gouvernement de Transition et un Conseil National de Transition, qui auront la charge de dérouler les différentes missions de la Transition, que sont : la rédaction d’une Nouvelle Constitution ; la refondation de l’Etat ; la lutte contre la corruption ; la réforme du système électoral et la refonte du fichier ; l’organisation des élections libres, crédibles et transparentes ; et la réconciliation nationale.
Mais à ce jour, l’on n’a aucune idée de la durée de cette transition qui cristallise toutes les attentions en Guinée et au-delà.
Pour certains, l’exécution correcte de toutes ces tâches citées plus haut ne saurait se faire dans la précipitation, au risque de répéter les erreurs du pays. Il va falloir donc donner suffisamment de temps au CNRD pour mettre de l’ordre dans les institutions et réunir les conditions d’élections libres et transparentes.
Pour d’autres par contre, il faut plutôt une transition de courte durée (entre 6 et 15 mois), à l’image de la CEDEAO, l’organisation sous régionale, qui, on le sait, avait exigé la tenue des élections dans 6 mois pour remettre le pouvoir aux civils. Peut-être que cette question de durée sera tranchée par le Conseil national de la transition (CNT), qui fera office de parlement, pour mettre tout le monde d’accord sur cette transition qui suscite beaucoup d’espoir chez les Guinéens de tous les bords.
Kèfina Diakité