Les DAF et les SAF des départements ministériels et les responsables des régies financières du pays ont eu une rencontre les 5 et 6 octobre avec le président de la transition. Leur convocation par les nouvelles autorités avait donné lieu à des commentaires et interprétations de toutes sortes dans la cité. Cette rencontre qui a polarisé l’attention des Guinéens a eu pour cadre le palais Mohamed V.
Selon des sources dignes de foi, il a été demandé à ces gestionnaires de fonds publics de se retrouver pour produire un rapport circonstancié au plus tard le vendredi 08. Il leur a aussi été interdit de faire des commentaires dans la presse ou sur les réseaux sociaux par rapport à cette rencontre qui aura tenu le grand public en haleine. Même s’ils ne sont ordonnateurs des sorties d’argent dans les ministères, nombreux sont les DAF (Directeurs des Affaires Financières), notamment ceux du Groupe des 518 engagés sous Alpha Condé, qui sont accusés, à tort ou à raison, d’enrichissement illicite, au détriment de l’écrasante majorité de la population qui, après 63 ans d’indépendance, continue de végéter dans la misère noire.
En s’emparant du pouvoir le 5 septembre dernier, le colonel Mamadi Doumbouya a pris l’engagement de tordre le cou à la corruption et à l’impunité dans notre pays. Va-t-il réussir cette noble mission et entrer dans l’histoire comme le Jerry Rawlings guinéen. Les mois à venir nous le diront. Pour le moment, ce sont les DAF et les SAF qui semblent sous pression en ce début de transition que les Guinéens veulent apaisée et inclusive.
Kèfina Diakité