Après avoir rencontré le CNRD, le mardi 21 septembre, plusieurs magistrats ont dénoncé la pression qu’ils subissaient de la part de l’ancien régime. Si, à tour de rôle les présidents des cours et tribunaux du pays ont fait leur part de vérité sur la corruption, l’impartialité et la pression du régime déchu au niveau de l’appareil judiciaire, le juge Alphonse Charles Wright lui reste catégorique.

Devant la junte dirigée par Colonel Mamady Doumabouya, le célèbre juge considéré proche du peuple a refusé de se rabaisser. Pour lui, la réaction de ses compères juges ne font pas honneur à leur profession : « Admettre avoir subi la pression de l’exécutif au point de reculer face à sa responsabilité professionnelle est un aveu de violation du serment du magistrat. Par conséquent un tel magistrat ne mérite pas de rendre la justice au nom du peuple devant lequel il a prêté serment de n’être soumis qu’à la seule autorité de la loi. Dans le cas contraire, il orientera très mal la boussole de la justice vers une destination d’injustice institutionnelle », regrette Alphonse Charles Wright.

Sous le règne d’Alpha Condé, plusieurs opposants ont été écroués pour leur opposition à un troisième mandat du leader du RPG arc-en-ciel. En se référant aux propos du juge du tribunal de première instance de Dubreka, c’est au magistrat de se sacrifier pour son peuple et non sacrifier ses citoyens. « Après la transition, il sera capable de trouver d’autres justificatifs en soutenant que les autorités l’ont dérouté à nouveau face à sa responsabilité. Il n’y a pas d’homme providentiel. Cependant, le magistrat doit être un sacrifice pour son peuple et non sacrifier son peuple. Nul ne peut réussir seul, chacun doit se repentir, selon le degré de sa faute tout en s’engageant au-delà des mots, à ne pas abandonner son serment au prix de sa vie », a-t-il souligné.

Amadou

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