« Se libérer n’est rien, ce qui est hardi c’est de savoir comment être libre… ».
C’est vrai que les ministres du troisième mandat ont accompagné le professeur dans sa soif du pouvoir à tout prix et qui voulait s’y éterniser comme Sékou Touré, Conté et Dadis et pour leurs intérêts. Ce sont des ministres que le diable a écartés du droit chemin. A part les ministres de récompense, il y en avait qui étaient des politiciens expérimentés et aguerris qu’on manipulait comme des marionnettes et piégeait.
Comme le serpent, c’est la tête, vous comprendrez aisément ce que je voudrais dire. Comme le libérateur a promis que personne ne sera exclu ni frustré et que c’est une transition inclusive et que la loi est la boussole, l’on pourrait légitimement garder espoir… Ces ministres ne sont pas tous responsables des dix ans de mal gouvernance. C’étaient les meilleurs des meilleurs pour faire sortir le professeur Alpha Condé par la Grande Porte de l’Histoire. Hélas, avec le trou béant des ‘’Mamayah’’ des élections que nous connaissons tous, les choses ne se sont pas passées comme on l’aurait souhaité. Mais il faut dire que les ministres vertueux qui étaient complètement rebutés ne suivaient le mouvement que pour observer et ne pas tourner en rond.
La transition pour deux ans est très raisonnable et c’est pour le bien du président civil qui viendra. Ils auront pour mission de redresser et recadrer tous les secteurs de la vie nationale, dans la tolérance et la fraternité. S’ils réussissent, c’est la Guinée sans exception qui gagne. Et dans le cas contraire, c’est la Guinée qui perd. Espérons vivement que cela ne deviendra pas le cas. Je me souviens des propos du grand imam qui disait « tant qu’on respecte la loi, la Guinée se portera bien ».
Maintenant, c’est Rome contre seul. C’est à nous de mouiller nos maillots pour démontrer par A+B que nous valons mieux, car comme disait un ministre magrébin, « se libérer n’est rien, ce qui est hardi c’est de savoir comment être libre… ».
Moi, ce que je solliciterai des nouvelles autorités, c’est de maintenir les PA partout en Guinée pour la sécurité des personnes et de leurs biens. Pour beaucoup, les PA le long de la route ‘’Le Prince’’, c’est politique mais depuis leur implantation dans ces zones, l’on n’y a enregistré ni vol, ni crime majeur… Les riverains dorment sans même fermer leur porte en toute quiétude. A méditer…
Kèfina Diakité