Le régime d’Alpha Condé a été renversé hier dimanche par le colonel Mamady Doumbouya, commandant de l’unité d’élite de l’armée, à savoir le Groupement des Forces Spéciales (GFS).
Dans ses premières déclarations, le nouvel homme de Conakry s’est posé en Jerry Rawlings guinéen, un libérateur patriote, républicain et intègre.
Mais dans cette euphorie de changement de régime, il y en a qui, pour des raisons que la Raison ignore, se plaisent à détruire ou à vandaliser des biens et édifices publics.
C’est ainsi, dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 septembre, à Kaloum (siège de la Haute administration), des individus malintentionnés non identifiés sont allés vandaliser certaines structures étatiques, en emportant ou en détruisant du matériel et des meubles qui s’y trouvaient : ordinateurs, documents, climatiseurs, fauteuils, etc. C’est le cas des locaux du ministère de l’Information et de la Communication, du siège du Quotidien national ‘’Horoya’’ et de la RTG Boulbinet qui ont été saccagés.
Mais à qui profite la destruction de ces biens appartenant à tous les Guinéens ? C’est la pertinente question que tout observateur sérieux serait tenté de se poser, suite à ces regrettables événements.
Espérons vivement que les nouvelles autorités guinéennes mettront tout en œuvre pour faire changer positivement les mentalités pour que les uns et les autres se concentrent enfin et sérieusement sur le développement d’un pays qui, 63 ans après son indépendance, éprouve toutes les peines du monde à sortir la tête de l’eau, au triple plan politique, économique et social.
La culture de la violence et de la destruction doit être bannie à jamais de notre quotidien. Les édifices publics n’appartiennent ni à un président de la République, ni à un ministre, encore moins à un directeur. Ce sont des acquis à préserver à tout prix et dans l’intérêt de tous. Vivement donc une prise de conscience aussi bien des populations civiles que des hommes en uniforme.
Kèfina Diakité