Tous les présidents qui se sont succédé à la tête de la HAC (Haute Autorité de la Communication), du doyen Emile Tompapa à Tibou Kamara, ont donné la preuve de leur connaissance des problèmes du domaine et des Guinéens. La plupart d’entre eux ont trimé, tout en restant à coté des journalistes et des patrons de presse pour défendre la corporation et attirer les bailleurs de fonds afin qu’ils s’y intéressent. Si des gens se sont investis pour exprimer leurs idées ou défendre des causes nobles, ils doivent être recadrés et encouragés au lieu d’être rebutés ou enviés du fait de la supposée rentabilité de leurs organes, qui, dans leur immense majorité, s’endettent pour pouvoir fonctionner.
Les Guinéens, du patron au planton, doivent travailler jour et nuit, avec conscience pour la bonne marche de leurs entreprises. Malheureusement, ils ne travaillent pas et nous sommes en retard dans tous les domaines. Le président de la République et son Gouvernement mouillent vraiment le maillot pour nous donner le cadre de vie dans lequel nous vivons aujourd’hui ; ce en dépit d’une crise mondiale qui ne dit pas son nom. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, les principaux opposants politiques, au lieu de créer de l’emploi ou s’employer à encadrer et à sensibiliser leurs militants sur la préservation des biens publics et le respect de son prochain, comme le fait si bien le leader de l’UFC, M. Aboubacar Sylla, tiennent plutôt à accéder au pouvoir à tout prix, avec toutes les conséquences que cela comporte.
Le rôle que devrait jouer l’actuel président de la HAC, qui est du domaine, c’est de défendre la presse écrite ou bien la presse traditionnelle, culturelle et éducative pour la débarrasser des journaux fraudeurs qui sont en train de tuer les grandes presses. A noter que les 95 % de ces journaux fraudeurs n’ont ni adresse ni siège mais qui font des pieds et des mains pour se partager la subvention accordée par l’Etat. Ils vont jusqu’à soutenir, dans la fausseté, que ce sont 40 journaux qui paraissent actuellement dans le pays. Les vendeurs de journaux sont là pour en témoigner éloquemment et confondre ces fraudeurs. Des grands journaux comme ‘’Le Standard’’ ou encore ‘’Le Diplomate’’ ont fini, la mort dans l’âme, par arrêter leur parution, en attendant que l’on nous débarrasse de ces ‘’loubars de la presse’’, que semble craindre certainement le président de la HAC, ce grand bâtisseur qui a rendu aux locaux de la HAC toute leur splendeur en si peu de temps. Quant à la presse écrite, elle peut toujours attendre, à défaut de disparaître pour de bon…
Ali Kaba Diakité